Deux écrans face à face (4x2.6m), un seul film en boucle : des enfants jouent à 1, 2, 3 soleil. Le dispositif met en scène un effet de champ / contre-champ chacun des points de vue subjectifs étant pris en charge par un des écrans. Le public se trouve au centre de l’installation comme s'il faisait partie du jeu.
Le plaisir panique de celui qui joue à 1,2,3 soleil prend sa source dans la répétition de l’apparaître et du disparaître : Voir, mettre à la lumière du soleil, c’est tenter de fixer, de mettre à distance même si cette tentative est vouée à l’échec, du fait de l’incapacité du regard à tout saisir ; ne pas voir, éclipser son regard, c’est jouer avec le désir d’être aveugle, d’être saisi par l’autre malgré soi.